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Savignac : il va réaliser des couteaux sur mesure

LA DEPECHE DU MIDI 02/06/2015 - E.D.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/02/2115967-savignac-il-va-realiser-des-couteaux-sur-mesure.html


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L'entreprise Savignac continue de se développer : embauche d'un nouveau coutelier, investissement important dans du matériel… Le coutelier ariégeois va proposer du sur-mesure.

Depuis le 5 mars, Olivier Montariol peut partager chaque jour sa passion des couteaux dans son atelier. Stéphane Auberthié a rejoint l'entreprise familiale de la rue des Marchands. Et il est aussi, voir peut-être plus, passionné que son nouveau patron.

Stéphane Auberthié a étudié la coutellerie à Thiers. Mais, il n'a pas souhaité rester en Auvergne. Il est du Sud de la France et certains côtés industriels lui déplaisaient. Sa femme étant ariégeoise, elle connaissait les couteaux Savignac. «J'ai contacté Olivier. Il cherchait quelqu'un pour un projet. Nous nous sommes tout de suite entendus, nous avons la même vision des choses sur ce que doit être la coutellerie», raconte-t-il. La même vision ? «La qualité au juste prix. Il faut être très exigeant sur ce qu'on vend».

Le commerce n'est pas son «truc». «Je veux vendre ce que la personne vient chercher. Répondre à un vrai besoin, apporter une expertise… Acheter un couteau dépend d'énormément de choses», assure-t-il.

C'est pour ça que le projet d'Olivier Montariol le ravit. Il va pouvoir fabriquer des couteaux sur mesure, à partir des demandes des clients. Certes, ce ne sera pas tous les jours. Mais déjà, les deux hommes fourmillent d'idées sur les formes, les matières qu'ils vont pouvoir employer avec leur nouveau matériel (voir encadré). Et c'est vraiment ce qui motive le jeune homme. Pouvoir faire preuve de créativité dans la fabrication. «Ce qui me plaît dans ce métier, c'est que je ne sais pas ce que je vais faire en arrivant», commente-t-il. Des couteaux, il peut en réaliser jusqu'à quinze par jour. Avec toujours ce même souci de la précision extrême. Quitte à reprendre et encore reprendre la lame jusqu'à ce qu'elle soit parfaite. «Nous ne pouvons pas lutter avec les Chinois ou les Pakistanais, pour y arriver, il nous faut proposer la qualité», insiste-t-il.

D'importants investissements
Olivier Montariol va investir environ 60 000 € dans du nouveau matériel, dont un four, pour améliorer sa production. Pas question cependant de logique industrielle, «nous restons artisanal». «Le but est d'être plus indépendant par rapport à nos fournisseurs et de produire un plus gros volume pour être à l'équilibre économique», souligne le jeune chef d'entreprise. À partir de septembre, Savignac sera donc capable de créer un couteau à partir du dessin d'un client. «Nous ferons tout de A à Z. On partira d'une barre d'acier, et après nous créerons tout», explique-t-il.

Repères

Le chiffre : 2 500
couteaux > A l'année. C'est la production que vend l'entreprise Savignac.

Après l'ariégeois et le cathare voici le roques

LA DEPECHE DU MIDI  |  06/07/2013  - E.D.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/06/1666330-foix-apres-l-ariegeois-et-le-cathare-voici-le-roques.html

La maison Savignac lance en série son nouveau couteau, le roques, fabriqué à Foix, dans l’atelier de la rue des Marchands. Il a été créé par Olivier Montariol.

«Je l’ai appelé le roques en hommage à l’ancêtre des Savignac, qui fut maître coutelier à Foix au XVIIIe siècle», explique Olivier Montariol en sortant trois couteaux de la vitrine de son magasin, rue des Marchands. Dans la famille, on crée des couteaux de génération en génération. Et Olivier, malgré son diplôme de sup’ de co qui aurait pu l’amener vers d’autres horizons, n’échappe pas à l’histoire familiale. Son père a créé l’ariégeois, lui vient de fabriquer le roques. Avec le cathare, il forme la gamme ariégeoise des couteaux de la maison Savignac. Trois produits entièrement fabriqués en Ariège.

Le roques est né du ratage d’un ariégeois. «Je me suis raté sur un manche. En le retravaillant, je suis arrivé à cette forme. Il y a eu plusieurs prototypes avant d’arriver à ce couteau», souligne-t-il.

Le roques est original de par son design. Sa lame est écourtée et il n’y a pas de pointe traditionnelle. Enfin, il ne possède pas de blocage, mais sa forme permet d’appuyer son doigt sous la lame pour la soutenir. Enfin, petit plus, il tient debout.

Né il y a un an et demi, le roques n’a été vendu qu’en prototype. Désormais, il va être fabriqué en série. Le prix sera donc plus attractif.

Dans l’ensemble, les retours sont plutôt favorables. «Les avis sont très tranchés dans les deux sens», avoue Olivier Montariol.

Dans le même temps, les autres couteaux de la maison évoluent. Le cathare a changé de forme. «Il est plus sexy», assure le coutelier.

Et sur tous ces couteaux, on peut remarquer un petit cœur gravé sur leur lame. «Le cœur est le symbole de Grat, l’ancêtre des Savignac, coutelier au XIXe siècle. C’est important pour les puristes et les collectionneurs que les couteaux portent la marque du fabricant. Je suis plutôt bien tombé...», indique son descendant.

Les couteaux ariégeois commencent à avoir une certaine notoriété. La maison Savignac reçoit ainsi de nombreuses demandes de revendeurs. Mais la production restant artisanale (c’est la fierté de la famille), la distribution est compliquée. Si on veut des couteaux gravés d’un cœur, il faut donc se rendre à la boutique.

Foix: Olivier Montariol, la fine lame de la maison Savignac

ARIEGE NEWS : Laurence Cabrol | Le 25/10/2013

Pas moins de huit générations de maîtres couteliers se sont succédées dans la célèbre boutique de la rue Des Marchands dans le centre historique de Foix, un établissement dont on retrouve la première trace dans les archives en 1754.

Rendu célèbre par l'Ariégeois, l'authentique couteau du berger (pour les spécialistes un capucin local à la forme spécifique et désormais protégée contre les plagiats), puis le Cathare (couteau à friction thiernois à la lame en forme de feuille de sauge), la maison Savignac cultive tradition et savoir-faire.


Nouvelle génération et nouvel élan pour la maison Savignac

Depuis 2007, Olivier Montariol n'échappe pas à l'histoire familiale. Pourtant au départ rien ne le prédestinait à la coutellerie: un diplôme de Sup de Co en poche il rentre dans un grand groupe parisien d'audit financier.

Jusqu'au jour où son père Alain (c'est lui qui a remis au goût du jour l'Ariégeois dans les années 90 et inventé le Cathare) décide de prendre la retraite: «j'ai toujours été baigné dans cet univers de la coutellerie, en revenant au Pays j'ai fais le choix de la qualité de vie et aujourd'hui je m'épanouis vraiment dans mon métier, c’est devenu une passion que je veux désormais faire partager»

En reprenant la coutellerie de ses aïeux, ce jeune chef d’entreprise décide de développer la gamme des couteaux Savignac qui ont fait la réputation de cette maison au savoir-faire séculaire transmis de génération en génération.

Il propose désormais 150 variations de couteaux sur les collections L'Ariégeois, Le Cathare, Le Grat (du nom de son ancêtre Ferdinand Grat maître-coutelier au XIXe siècle) et vient de se lancer dans la production en série du Roques, là encore un clin d'œil a son aïeul maître coutelier au XVIIIe siècle: «c'est un couteau à friction plus moderne, original par son design, sa lame écourtée le rapproche du couteau japonais, il est plus petit, plus compact, une fois replié il tient debout... signe de reconnaissance de nos couteaux, le cœur gravé sur la lame»

Olivier réalise le montage de tous ses couteaux en série dans l'atelier qu'il a installé derrière la boutique, place du Marché au Beurre, un atelier ouvert sur la ville ou l'on peut le voir travailler. Car ici pas de tromperie, on ne fait pas sous-traiter les couteaux au Portugal ou en Asie du Sud-est, c'est du local.


Valorisation du made in France et des productions ariégeoises

Les manches en bois ariégeois (six essences: chêne, noyer, buis, platane, prunier et frêne-olive), sont soigneusement sélectionnés et préparés par Luc Desmoyen, maître menuisier à Roquefort les Cascades puis ajustés en atelier. Des bois séchés sur place puis préparés, imbibés d'huile de lin pour offrir une meilleure tenue dans le temps. «Nous essayons de faire évoluer les modèles, standardiser les modèles pour se rapprocher le plus possible de la corne»

Corne noire, corne blonde, corne de bélier, bois de cerfs, la aussi plusieurs gammes de manches. «Nous tavaillons sur des pointes de cornes qui viennent de Thiers tout comme les lames en acier traditionnel, elles sont ajustées, aiguisées et ciselées ici en atelier et pour le damas, je travaille exclusivement avec Eric Boisset, installé dans la Barguillère»

Olivier entend valoriser le made in France et les productions locales mais son objectif à terme est de développer sa production et d’intégrer un maximum d’étapes au sein de son atelier fuxéen, un atelier qu’il va agrandir dans les mois à venir.

Depuis son arrivée, il fourmille d’idées. Après la boutique où il a recentré toute l’activité coutellerie avec plus de 500 références répertoriées et une sélection d’objets régionaux comme les pierres à aiguiser de Saurat ou les peignes en corne du Pays d’Olmes, il entend s’attaquer au commerce en ligne avec un site Internet et élargir sa gamme de couteaux ariégeois tout en continuant à privilégier la production artisanale, la fierté de la maison Savignac.

Il y a quelques jours, Olivier Montariol s’est vu décerner par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ariège (CCI) le Prix de la valorisation d’activités traditionnelles… gage de reconnaissance et de réussite.

Foix. La boutique Savignac s'agrandit... de l'autre côté de la rue

LA DEPECHE DU MIDI  |  le 22/07/2012

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/22/1405014-foix-la-boutique-savignac-s-agrandit-de-l-autre-cote-de-la-rue.html
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Deux mois de travaux réalisés par des entreprises ariégeoises, une façade rafraîchie, 180 m2 d'exposition et un résultat à couper le souffle. «Savignac Maison» ne devrait pas décevoir les Fuxéens. À l'intérieur, la verrière, remise à neuf surprendra les badauds. Mais la surprise, c'est à la cave qu'on la trouve. «Nous ne savions pas qu'il y avait ce trésor», confie Olivier Savignac. Une crypte en pierre, voilà ce que le propriétaire a trouvé après un grand déblayage.
L'objectif du projet ? «On étouffait un peu dans la boutique en face, poursuit le coutelier Savignac. Cela me faisait un peu peur de casser ce bazar mais je voulais mettre en valeur l'univers de la maison et sortir les couteaux des tiroirs !» Deux espaces distincts donc, pour développer l'activité coutelière aussi. «Plus ça va, plus je prends en charge les étapes de la fabrication des couteaux. Pour l'instant je réalise le montage et les finitions. J'aimerai développer l'atelier». Un projet qui attendra dans l'immédiat mais qui confirme ce dont on se doutait. Chez les Savignac, on est coutelier avant tout !

 

L'Ariégeois, un couteau, une histoire, une famille

LA DEPECHE DU MIDI  | 10/08/2010 - Sabrina Rezki

http://www.ladepeche.fr/article/2010/08/10/886599-l-ariegeois-un-couteau-une-histoire-une-famille.html

 

C'est dans la boutique Sauvignac à Foix mais aussi à Saint-Girons que vous pouvez admirer et acheter le couteau l'Ariégeois. Un couteau de berger façonné dans la tradition et l'amour de la transmission.Olivier Montariol, 34 ans a repris la boutique de coutellerie de ses parents qui eux-mêmes l'ont héritée de leurs grands oncles et tantes, Eléonore et Auguste Savignac, eux-mêmes descendants de la famille Grat. Les Fuxéens connaissent bien l'enseigne, sise rue des Marchands, elle offre une gamme de couteaux impressionnante : « Nous vendons plus de 500 références, des couteaux finlandais, américains et même japonais » répertorie Olivier, mais ce qui fait la fierté de la boutique c'est bien l'Ariégeois, ce couteau de berger traditionnel crée par son père, Alain Montariol dans les années quatre-vingt-dix.L'Ariégeois est un capucin, comprenez pour les profanes, l'un des plus vieux couteaux de bergers à la forme rustique et simpliste reconnaissable par son profil « en capuchon de moine » d'où il tire son nom. « Mon père a apporté une originalité aux couteaux Grat de nos aïeuls, il a repris la forme de lame typique en feuille de sauge et l'a alignée en arc de cercle avec le manche », explique avec passion le jeune coutelier. Le nom « l'Ariégeois » et sa forme ont été déposés respectivement en 2000 et 2001 afin d'éviter les perpétuelles mésaventures de plagiat bien connues dans le petit monde de la coutellerie. Olivier qui pourtant n'était pas prédestiné à reprendre l'affaire familiale fourmille d'idées pour développer son héritage. Il vient d'ailleurs de créer « l'Ariégeois de table » qui sera disponible à la fin de cette année et qui a déjà été réservé pour accompagner « La Georgette » à la table gastronomique du Carré de l'ange. « Je fais les dessins, je pose les rivets, j'ajuste, je polis, j'aiguise et cisèle la lame, je réponds aussi aux volontés les plus personnelles de mes clients », argumente-t-il. S'il cisèle, assemble et ajuste, c'est qu'il ne produit pas sur place son couteau mais fait appel à des artisans spécialisés Ariégeois (Bélesta et Roquefort-les-Cascades) et Thiernois.«La plus vieille mention retrouvée de notre boutique remonte à 1864». Olivier Montariol.

Une famille ariégeoise pour l'Ariegeois

La généalogie de la famille Grat-Sauvignac-Montariol est indissociable de la boutique de la rue des marchands. Un acte notarié datant de 1901 a été retrouvé par leurs héritiers où Eléonore Savignac, veuve de Ferdinand Grat a cédé la boutique à son neveu François Edouard Savignac.